La plateforme autisme

La collaboration entre l’APAEI du Sundgau, l’AFAPEI de Bartenheim et l’Adapei Papillons Blancs d’Alsace a permis la mise en place de la plateforme autisme en 2016. Une équipe pluridisciplinaire (éducateurs spécialisés, psychomotricien, psychologues, …) intervient auprès de jeunes autistes, âgés de moins de 20 ans, sur le territoire de Saint-Louis et de Altkirch. Des territoires qui possèdent des structures d’accueil mais pas de Sessad.C’est en accord avec la famille et leur enfant que les professionnels définissent les objectifs à atteindre, « cela peut être de l’apprentissage des gestes du quotidien comme apprendre à faire ses lacets ou travailler sur la gestion de ses émotions » souligne Marina Lehmann, chef de service du SESSAD. La plateforme va intervenir dans les différents lieux de vie de l’enfant. Pour cela, l’équipe met en place les outils et les moyens nécessaires, en favorisant des relais avec le droit commun.

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C’est le cas à Dannemarie, où le jeune Lucas avait deux objectifs :

  • Apprendre à préparer son sac pour participer à l’activité de piscine seul
  • Participer à une activité extra-scolaire.

Grâce à l’accompagnement de Marie-Thérèse Kieffer, éducatrice spécialisée, qui a mis en place des méthodes d’apprentissage, Lucas a développé son autonomie. Autant ses parents que le jeune accompagné, se réjouissent de l’évolution. Surtout qu’il a réussi à intégrer une activité en dehors de son accueil en IME au sein de la chorale de la ville. Là aussi, l’éducatrice a été une personne ressource pour l’accueil de ce jeune en milieu ordinaire que ce soit auprès de ses parents, de l’encadrant mais également des autres élèves de la chorale. Ainsi, la prise en charge ne s’arrête pas aux porte de l’institution et c’est là tout l’intérêt de cette plateforme qui en plus assure la guidance parentale, « on forme les parents aux méthodes de prise en charge, comme le séquençage des tâches » indique Linda Leduc, directrice adjointe Pôle enfance « nous assurons aussi un rôle d’écoute et d’information ».

Pour l’ensemble de l’équipe et plus particulièrement pour Marie-Thérèse Kieffer, éducatrice spécialisée, il est important de créer du lien avec la famille pour que l’accompagnement soit efficace. La professionnelle reconnait que l’autisme est souvent difficile à accepter pour les parents, qui parfois peuvent même refuser que le mot autisme soit employé. « On essaie de leur faire comprendre qu’on peut vivre avec. La crainte des parents, c’est que leur enfant ne soit pas inclus dans la société ».

Bien sûr, les enfants ne guérissent pas de l’autisme mais cette plateforme est une aide pour transmettre les codes sociaux aux jeunes, afin qu’ils trouvent leur place dans à la société.
Actuellement, 11 enfants, avec ou sans déficience intellectuelle sont suivis par la plateforme autisme ; 6 sont en IME et 5 sont scolarisés en milieu ordinaire.
Depuis sa création, déjà 6 enfants et leurs parents ont trouvé un équilibre suite à cet accompagnement, et ne font désormais plus parti du dispositif.